Relégable en début d’année 2023, le SR Colmar s’était complètement relancé dans son groupe de National 2 lorsque l’expérimenté Jean-Guy Wallemme avait pris les rênes de l’équipe première. Et, après un départ sur les chapeaux de roue, le coach français de 55 ans fait face à une série plus inquiétante : les Verts ont perdu trois de leurs quatre derniers matches de championnat.
Visiblement, le SR Colmar devra batailler jusqu’au bout pour assurer son maintien dans le Groupe B de National 2 (N2). Relégable au tout début du mois de janvier, le club haut-rhinois avait placé tous ses espoirs en l’expérimenté Jean-Guy Wallemme. Débarqué en Alsace en lieu et place du duo composé d’Arnaud Bey et José Guerra, l’entraîneur de 55 ans, qui a dirigé une vingtaine d’équipes un peu partout dans le monde depuis le début de sa carrière, s’est vu confier des mains de ses dirigeants – Guy Meyer et Marc Nagor – une mission commando pour que le promu colmarien ne fasse pas l’ascenseur en redescendant, à l’issue de la saison, vers l’échelon inférieur.
Une arrivée en connaissance de cause
Il faut dire que, chez la formation de la capitale des vins d’Alsace, les ambitions sont grandes et on ne s’en cache pas. Après trois montées au cours des quatre dernières années, la structure aux moyens financiers conséquents cherche à rallier, au plus vite, le National avant de voir plus haut. En posant ses pieds dans le Haut-Rhin, Jean-Guy Wallemme en avait pleinement conscience. Et il a su répondre présent.
L’ex-capitaine du Racing lensois champion de France en 1998, et entraîneur de cette même formation championne de Ligue 2 en 2009, a redressé la barre colmarienne. En apportant son vécu et sa sérénité, il a insufflé un peu de tranquillité au sein d’un effectif qui en manquait cruellement.
Une belle remontée en championnat
Après avoir occupé l’alarmante treizième place sur seize d’un championnat à cinq ou six descentes en début d’année, le SR Colmar made in Wallemme était parvenu à remonter sur la neuvième marche de sa poule seulement un mois et demi après l’intronisation de l’ancien défenseur natif de Maubeuge. Avec onze points pris lors de ses cinq premiers matches (trois victoires, deux nuls), le coach jadis célèbre pour sa tignasse blonde avait donné un second souffle à Colmar, au point que l’on en venait à penser que le club allait pouvoir – dans un championnat où les équipes se tenaient en quelques points – aller chercher encore plus haut.
Une série plus compliquée
Mais le retour à la réalité, après cette alléchante série, a été brutal. Les Verts en proie, peut-être, à un excès de confiance, se sont lourdement inclinés (3-0) lors d’un déplacement en Corse face à l’AS Furiani-Agliani. S’il n’avait pu s’agir que d’un simple avertissement contre un adversaire nettement mieux classé, les Colmariens ont alors enchaîné un second revers, cette fois à domicile, contre Épinal (1-2). Derrière, la bande de Wallemme a cependant réactivé son compteur de points en arrachant, in extremis, le point du nul contre Fleury (2-2), encore une fois à domicile, avant de perdre pied à Wasquehal (3-1) le 18 mars dernier. Un seul petit point glané au cours des quatre dernières parties et la zone rouge se rapproche de nouveau à grands pas.
Prochain match ce 25 mars
Onzième après vingt-et-une journées de N2, et avec seulement trois unités d’avance sur l’avant-dernier du championnat, le SR Colmar se retrouve à nouveau sur un terrain glissant avant d’accueillir Saint-Quentin à la fin du mois de mars et d’enchaîner avec un périlleux mois d’avril – sur la pelouse du Racing Besançon le 1er avril, contre Créteil le 15, à Boulogne le 22 et contre Haguenau le 29. La lutte s’annonce acharnée jusqu’au bout.