C’est une nouvelle qui devrait apaiser le portefeuille des ménages français. Alors que la guerre en Ukraine continue de faire rage dans l’est du pays, Moscou et Kiev ont trouvé un accord inattendu qui devrait avoir des répercussions directes en France. Grenier de l’Europe, l’Ukraine va bientôt pouvoir exporter à nouveau ses céréales. Pour rappel, les stocks étaient bloqués dans les ports ukrainiens par l’armée russe, ce qui a provoqué une pénurie et une hausse importante des prix en magasin.
Le Kremlin et Kiev ont signé ce vendredi à Istanbul (chacun de leur côté sans se croiser) un accord pour permettre la reprise des exportations via la mer Noire. Un accord rendu possible par la Turquie, pays ayant joué les intermédiaires et médiateurs entre les deux protagonistes. La signature a eu lieu sous l’œil de l’Organisation des Nations unies (ONU), puisque Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, était présent lors de la signature de l’accord.
Un accord qui pourrait réduire les prix
La Russie est également gagnante dans cet échange. En effet, Moscou a obtenu la levée des obstacles qui pesaient sur ses propres exportations de denrées alimentaires. Les sanctions occidentales prisent à l’encontre du Kremlin visent les transferts d’argent, mais pas directement les produits alimentaires. Cet accord va donc permettre aux Ukrainiens d’exporter à nouveau leurs céréales, ce qui devrait faire baisser le cours de ces denrées qui flambent depuis le début de l’invasion russe en février dernier. Une flambée qui s’est faite largement sentir en France, mais aussi en Afrique où beaucoup de pays dépendent à 100% des céréales ukrainiennes. Le risque de famine était très important dans ces régions.
L’Ukraine, grand pays exportateur
Si les prix ont augmenté de manière si importante, c’est que l’Ukraine figure parmi les plus gros exportateurs de blé et céréales. Bien que la majeure partie de sa production soit destinée au Moyen-Orient et à l’Afrique, son absence d’exportation a causé l’inquiétude et ainsi la flambée du prix de la tonne sur les marchés financiers. Bien que les céréales et les blés ukrainiens ne soient pas très présents en France, le cours mondial ayant fortement augmenté, cela se ressentait de manière conséquente sur les prix français. Il faudra maintenant attendre quelques jours, voire semaines, pour se rendre compte ou non de l’impact de cet accord sur l’inflation en France.