C’est une dépense qui pèse très lourd chaque mois dans le portefeuille de beaucoup de Français. Avec l’inflation et les multiples crises que traverse actuellement le monde, le litre d’essence n’a jamais été aussi cher dans l’Hexagone. Pour limiter cette hausse, le gouvernement français a mis place une réduction de 0,18 par litre, une mesure jugée insuffisante par l’opposition.
En pleine discussion sur le vaste projet de loi pour le pouvoir d’achat, les députés de l’Assemblée nationale vont se pencher sur la possibilité d’augmenter cette remise, qui pourrait atteindre 30 centimes d’euros en septembre et en octobre, puis passer à 10 centimes en novembre et 10 en décembre, selon Bruno Le Maire, ministre de l’Économie.
Une remise valable uniquement dans certaines stations
Si le projet fait jaser dans l’opposition, c’est que la remise ne s’appliquera totalement que dans les stations du groupe TotalEnergies. En effet, le géant français a annoncé via un communiqué une remise à la pompe de 20 centimes par litre entre septembre et novembre dans toutes ses stations-services, puis à 10 centimes par litre sur le reste de l’année. Une mesure qui, couplée avec la réduction du gouvernement, pourrait faire baisser le prix du litre à 1,50€. Seul couac, ce prix ne pourrait être disponible que dans les stations Total, chose qui n’a pas manqué d’agacer les détracteurs de la réforme. Le prix du litre serait donc plus élevé dans les stations d’autres groupes, qui ne bénéficieraient que de la remise mise en place par le gouvernement.
“Vous connaissez beaucoup de stations Total en zone rurale ? Rarissime !”, a affirmé au quotidien de La Dépêche Charles de Courson, député du Groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT). Le groupe de la France insoumise (LFI) a également fait part de son opposition au projet, jugeant que le carburant à 1,50 euro ne serait opérant que “dans quelques stations-service” et de façon “temporaire”. Les députés de la LFI sont plus en faveur d’un blocage des prix “qui ne coûte pas un centime” selon eux, comme cela a été fait sur le gel hydroalcoolique lors de la crise sanitaire de la Covid-19.