Depuis maintenant plusieurs jours, l’armée ukrainienne a lancé une vaste contre-offensive dans l’est de l’Ukraine contre les forces russes. Une contre-offensive majeure qui met en déroute les soldats du Kremlin, contraints de se replier de l’autre côté de la frontière, en Russie. Dans son point quotidien diffusé sur les réseaux sociaux, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, déclare que ses troupes ont repris 6 000 km² de terres aux Russes. « De début septembre à aujourd’hui, nos guerriers ont déjà libéré plus de 6 000 kilomètres carrés du territoire de l’Ukraine – à l’est et au sud. Le mouvement de nos troupes continue », a-t-il déclaré. Une information confirmée par l’Institut américain pour les études de la guerre (ISW), qui précise que les forces ukrainiennes continuent « de réaliser des gains importants dans l’oblast de Kherson », au sud de l’Ukraine.
Vladimir Poutine de plus en plus isolé
Alors que le maître du Kremlin semblait confiant lors du lancement de l’offensive le 24 février dernier, les choses semblent prendre un nouveau tournant. Bien aidée par l’aide matérielle occidentale, l’Ukraine tient tête à la Russie et prend même le dessus sur le terrain. L’armée de Vladimir Poutine enchaîne les revers et parait de moins en moins apte à poursuivre le conflit. Selon plusieurs sources, le maître du Kremlin se serait retiré loin de Moscou pour rejoindre sa résidence secondaire dans la ville de Sotchi, au sud de la Russie. En plus de ce retrait loin de la capitale, Vladimir Poutine aurait annulé toutes les rencontres prévues avec ses responsables militaires.
Ce fiasco en Ukraine fragilise de jour en jour le président russe. D’après les médias CNN et The Guardian, 18 élus locaux des régions de Moscou et Saint-Pétersbourg, ont demandé la démission de Vladimir Poutine. De son côté, le New York Times affirme qu’une pétition réunissant 40 signatures d’élus a été signée.
Quelles solutions pour la Russie ?
Face à l’avancée ukrainienne, Vladimir Poutine n’a plus beaucoup de portes de sortie. Fragilisé sur le plan politique, le maître du Kremlin n’a jamais été aussi chahuté. Mikhail Sheremet, député de la Douma d’État russe, a déclaré dans les médias russes : « L’opération militaire spéciale échouera à moins que le Kremlin réagisse. La pleine mobilisation est une nécessité pour la Russie dans la situation actuelle. ». Un appel du pied à la mobilisation générale pour Vladimir Poutine, qui est l’une des options envisageables pour contrer les Ukrainiens. Cependant, une telle mesure entraînerait le déploiement sur le front de soldats inexpérimentés, provoquant de nouvelles nombreuses pertes à la Russie.
Le moral des troupes russes est très bas, et nombreuses sont les sources à faire part de défection et de reddition dans les rangs de l’armée de Vladimir Poutine. Dans la nuit de lundi à mardi, le gouverneur de région russe de Belgorod a demandé aux habitants de plusieurs villages situés à la frontière avec la région de Kharkiv d’évacuer. Dans le même temps, l’état-major russe a annoncé qu’aucune nouvelle troupe n’allait être déployée en Ukraine pour le moment. Des signes qui peuvent laisser penser que le maître du Kremlin prépare le terrain pour une action massive. Si l’usage de l’arme nucléaire paraît peu probable pour le moment, il est possible que des frappes massives sur des installations civiles de la région de Kharkiv aient lieu dans les prochains jours. Quoi qu’il en soit, la paix ne semble pas être la solution retenue, puisque le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré ce mardi dans les journaux russes : « Actuellement, il n’y a aucune perspective de négociations entre Moscou et Kiev. »