Arrivé en 2020 en Alsace pour rejoindre la SIG Strasbourg, Jean-Baptiste Maille, meneur de jeu, s’est confié au micro des Informés d’Alsace. Le club strasbourgeois a entamé sa reprise de pré-saison durant laquelle de nombreux matchs amicaux attendent les hommes de Lassi Tuovi.
Bonjour Jean-Baptiste. La reprise vient de commencer, comment te sens-tu personnellement ?
Très bien ! C’est vrai que la coupure a duré un petit peu plus longtemps, forcément, on aurait voulu terminer un petit peu plus tard la saison, mais elle a été bénéfique aussi bien au niveau du corps que de la tête. On avait tous très envie de reprendre, et dimanche, c’est l’occasion de remettre les pieds sur le terrain, même si le groupe n’est pas au complet, et ainsi reprendre les habitudes et le début du travail de pré-saison.
Justement, on est à froid, c’est un nouvel épisode qui commence, mais quel bilan tires-tu de la saison passée ?
Je pense que le bilan est positif, tout le monde s’accorde à le dire. Il y a quand même un petit goût d’amertume, car on perd en quart de finale de championnat et de Ligue des Champions. On aurait pu faire une excellente saison, mais on ne ramène rien. On loupe notre finale de Coupe de France et en Ligue des Champions, on perd 2-0, c’est comme ça, mais cela laisse un goût amer.
Qu’a-t-il manqué selon toi ?
On n’a pas réussi, à certains moments, à finaliser les matchs. Il y a eu beaucoup d’opportunités, mais on a perdu beaucoup de rencontres dans les dernières secondes, comme contre Monaco par exemple. Ce sont des petits détails qui doivent nous pousser à prendre conscience de ça, et ainsi s’appuyer sur les défaites du passé pour aller de l’avant.
Et pour cette nouvelle saison, qu’espères-tu ?
Des titres évidemment ! C’est bateau, mais c’est l’essence même de notre sport et de ce que l’on fait. Prendre du plaisir aussi et le projet humain, le fait que le groupe soit sain et que l’on avance tous dans la même direction pour obtenir les résultats attendus.
Quand tu dis “prendre du plaisir”, tu veux dire quoi ?
C’est être content d’aller tous les jours à la salle, de travailler tous ensemble dans la même direction, qu’il y ait une certaine harmonie, et l’alchimie entre nous tous prenne afin que chacun tire l’autre vers le plus haut possible. Le staff fait un excellent travail par rapport à ça, chaque année, on a un groupe qui est au top ! Cette année encore d’ailleurs. Tous les jours ne sont pas encore arrivés, mais il y a une grosse base de l’année dernière, donc on sait déjà que le groupe va être chouette.
Comment expliques-tu que le groupe soit aussi sain ?
Le recrutement fait partie intégrante de ça. Je pense que Nicola Alberani, le Directeur sportif, font en sorte de recruter des personnes qui matchent dans le projet du club et du groupe. On n’a que des mecs qui sont vraiment superbes, et j’espère que cela va continuer cette année. L’essentiel, c’est que même si nous ne sommes pas tous meilleurs amis, on s’entend tous très bien sur le terrain avec l’envie de s’entraider les uns des autres.
Dans le basket, les entraîneurs ont souvent des doubles casquettes, c’est le cas à Strasbourg. Comment cela se passe quand on fait une reprise et que le coach n’est pas là ?
C’est vrai que c’est assez spécial. Après, c’est l’équipe nationale (ndlr : la Finlande) et c’est ce qui prime sur tout. Préparer et jouer un Euro Basket, tout le monde en rêve, joueurs comme coachs, donc d’un point de vue uniquement personnel et vis-à-vis de nous, c’est peut-être un peu plus compliqué, mais Frank Kuhn et Romain Leroy, les adjoints, font un excellent travail. On sait sur quoi on s’appuie. Je suis très content pour Lassi et tout le monde a envie dans le club de voir la Finlande en finale, mais perdre contre la France bien évidemment (rires).
Cela fait quelques années que tu es à Strasbourg, comme te sens-tu ici ?
Très bien et c’est pour cela que j’ai re-signé ! Le projet du club et leur confiance sont ultra-positifs pour moi. Je me sens vraiment bien dans la ville et au sein du club avec les gens. C’était donc très naturellement que j’ai prolongé l’aventure !
Comment vois-tu ton avenir ?
À Strasbourg et avec des titres !
C’est vraiment ce qu’il manque à la SIG ?
Ils en ont gagné des titres, notamment des Leaders Cup et des Coupes de France. Le titre de champions de France, même si maintenant, il y a deux grosses locomotives, doit rester dans nos ambitions et on se bat tous les jours pour ça. À titre personnel, j’ai connu beaucoup de finales, mais je n’en ai gagné aucune alors forcément que je vise également cela.
Petite parenthèse, on sait que des joueurs du Racing Club de Strasbourg viennent vous voir jouer, est-ce que tu vas toi aussi de temps en temps à la Meinau ? Est-ce que vous avez créé des liens d’amitié ?
Créer des liens d’amitié, non, mais j’y suis allé l’année dernière trois fois, contre Paris, Monaco et Reims. C’est très sympa, particulièrement avec l’ambiance incroyable qu’il y a ! C’est l’une des ambiances les plus chouettes en France, et justement, je pense qu’un lien entre les joueurs pourrait être cool. Je ne suis pas particulièrement, mais je m’intéresse aux autres sports de la ville, comme le handball ou les sections féminines aussi. La vie locale de tous les sports est quelque chose sur lequel je porte beaucoup d’attention.